Céline Lamarre est convaincue de l'intérêt pour les usagers de ce choix d'accueil familial. « Le handicap comme l'âge isolent beaucoup. Ouvrir la porte de sa maison, faire participer ces personnes à la vie de ma famille, c'est les sortir de leur isolement, leur offrir un cadre de vie et de la chaleur humaine. »
Pas question de n'être qu'une logeuse qui fournirait gîte et couvert. Un poulailler dans le jardin de l'ancienne ferme, une bande de terre, promettent ramassage des œufs et cueillettes. Un chemin de circulation mène au trottoir, à deux pas de l'église et de la boulangerie.
Les joies de la campagne
Le village se prête aux promenades. Au salon, la cage du lapin Harry Potter ne demande qu'à s'ouvrir, le temps de quelques caresses. « Il faut aimer la campagne pour s'installer chez moi », s'amuse l'accueillante.
À l'heure du thé, les biscuits sont faits maison. « J'achète farine, sucre, pistoles de chocolat par sacs de 5 kg. Une fois par semaine, c'est atelier pâtisserie, on remplit les grandes boîtes. »
Ses pensionnaires auront chacun(e) leur chambre et partageront une salle de bain, dans une aile de la maison agrandie et mise aux normes d'accessibilité par son mari, entrepreneur dans le bâtiment. « Je n'ai pour l'instant pas acheté le mobilier, je veux que mes pensionnaires puissent, s'ils le souhaitent, s'installer avec leurs meubles. » Un an de travaux, 60.000 € d'investissement. Et encore des projets. Une terrasse, un passage couvert entre la porte d'entrée et le porche. Et à plus long terme, « deux ou trois ans », un troisième accueil, séquentiel, pour permettre « des week-ends ou des journées de répit aux aidants familiaux.
Pratique. Le coût de l'accueil comprend le salaire de l'accueillante, une indemnité pour l'hébergement et la pension, et une participation aux frais généraux. Il ouvre droit à différentes prestations d'aide.
Natalie Favart