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L’association iséroise 3daf appelle au premier rassemblement national des accueillants familiaux

Source : Place Gre'net

FIL INFO – Deux associations départementales, respectivement situées en Isère et en Haute-Loire, organisent à Clermont-Ferrand le premier rassemblement national des accueillants familiaux, le vendredi 28 septembre. Avec comme ambition de mettre en lumière l’accueil familial, un dispositif qui manque cruellement de visibilité.

Deux associations d'Auvergne - Rhône-Alpes organisent le 28 septembre à Clermont-Ferrand le premier rassemblement national des accueillants familiaux.

© Corbis

L’accueil familial, vous connaissez ? Non, sans doute : rares sont ceux qui ont déjà entendu parler de ce dispositif qui permet à une personne âgée ou handicapée d’être accueillie au domicile d’un particulier, moyennant rémunération.
Il n’y a d’ailleurs que dix mille accueillants familiaux et quinze mille personnes accueillies, d’après les chiffres de l’Institut de formation de recherche et d’évaluation des pratiques médico-sociales (Ifrep).
Face à ce constat, deux associations départementales ont pris l’initiative d’organiser le premier rassemblement national des accueillants familiaux. L’Iséroise 3daf (Découvrir développer défendre l’accueil familial) et AFA43 (Accueil familial pour adultes), située en Haute-Loire, invitent ainsi toutes les personnes intéressées à se rendre à Clermont-Ferrand le vendredi 28 septembre pour une marche et un pique-nique.
 
Un minimum de trois heures de Smic par jour en Isère
« Nous souffrons d’une méconnaissance de notre métier, regrette Makis Passiketopoulos, président de l’association 3daf. Quand on cherche une place pour une personne âgée ou handicapée, on s’oriente plus souvent vers les Ehpad [Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, ndlr] ou le maintien à domicile. Pourtant, l’accueil familial est une solution intermédiaire intéressante. »
Deux associations d'Auvergne - Rhône-Alpes organisent le 28 septembre à Clermont-Ferrand le premier rassemblement national des accueillants familiaux.

Des militants de l’association d’accueil familial 3daf © 3daf.

Les conditions de travail ne sont toutefois pas idéales. L’accueil familial est une activité à plein temps – l’accueillant n’a pas le droit d’occuper un autre emploi en parallèle – mais fort mal rémunérée. Le montant minimum de la rémunération journalière des accueillants familiaux n’est en effet que de 24,71 euros bruts par personne accueillie, soit deux heures et demie payées au Smic.
Certains départements sont toutefois un peu plus généreux, à l’image de l’Isère, où la rémunération minimale est de trois heures de Smic par jour.
 
Jusqu’à trois personnes accueillies par travailleur
« C’est une activité relativement aléatoire, reconnaît Makis Passiketopoulos. À un moment donné, vous pouvez n’avoir personne. Il faut qu’on ait un minimum de revenu annexe pour faire face à cette situation. » Certaines associations réclament d’ailleurs un droit aux allocations chômage, mais ce n’est pas l’enjeu du rassemblement de Clermont-Ferrand, selon le président de 3daf : « Nous ne voulons pas revendiquer, réclamer, manifester ou quoi que ce soit », déclare-t-il.
Le dispositif, en plus, peut aussi s’avérer très pratique. Il permet de travailler à domicile et, surtout, n’exige pas de nouvelles constructions, souvent onéreuses, puisque les logements existent déjà – d’autant que chaque accueillant familial peut accueillir jusqu’à trois personnes. Et « la qualité de vie y est meilleure qu’en établissement », à en croire Makis Passiketopoulos.
 
L’accueil familial, une solution complémentaire indispensable ?
L’Isère compte environ cent cinquante accueillants, un chiffre faible, comme au niveau national. 3daf en appelle ainsi au Conseil départemental, qu’elle souhaiterait davantage impliqué.
Deux associations d'Auvergne - Rhône-Alpes organisent le 28 septembre à Clermont-Ferrand le premier rassemblement national pour l'accueil familial.Personnes âgée avec une mobilité réduite . © Léa Raymond - placegrenet.fr

Personnes âgée avec une mobilité réduite . © Léa Raymond – placegrenet.fr

« Nous sommes disposés à rencontrer des élus pour mettre en place un plan de développement de l’accueil familial », assure son président, qui redoute la frilosité du Département : en cas d’accident ou de violences au domicile du particulier, c’est la collectivité qui est désignée responsable.
Pourtant, Makis Passiketopoulos en est convaincu, l’accueil familial est une solution indispensable pour la prise en charge du handicap et de la vieillesse, complémentaire des structures déjà en place. « Vous imaginez que si le Département agrée cent personnes, cela fait peut-être deux cents places supplémentaires disponibles ? Vous savez combien ça coûte de créer deux cents places en Ehpad ? », interpelle-t-il.
SR